Cécile Beliot : « le capitalisme européen redéfinit un pacte entre société civile, industrie et pouvoirs publics au service du bien commun »

Que vous inspire l’idée d’un capitalisme spécifiquement européen ?

Un capitalisme spécifiquement européen est un capitalisme qui démontre que l’innovation, l’humain et la responsabilité sont au cœur de notre modèle de société et de notre modèle d’affaires.

C’est un capitalisme qui n’oppose pas les mondes mais les rapproche.

C’est un capitalisme qui allie performance à court terme et vision à long terme, ce sont des industries qui prennent soin de régénérer les ressources naturelles qu’elles utilisent et qui sauront en faire un levier d innovation et une source de productivité.

C’est un capitalisme qui assume en transparence l’analyse de son impact et travaille chaque jour a son amélioration.

C’est un capitalisme respectueux de l’histoire des hommes et des femmes qui font les entreprises et volontairement tourné vers l’avenir et les générations futures.

 Enfin, c’est un capitalisme qui redéfinit un pacte entre société civile, industrie et pouvoirs publics au service du bien commun.

Quelles en seraient, selon vous, les caractéristiques ? Et éventuellement ses limites ?

Il n’y a pas de limites à ce capitalisme puisque, justement, il ne joue pas sur un terrain de jeu fini mais bien un terrain de jeu infini. L’ambition de servir le bien commun ne se finit jamais.

Le but du jeu est d’entraîner sur ce chemin le plus de monde possible.

Donc, la définition même du mot performance doit être repensée.

C’est la robustesse, la résilience et l’impact positif sur les hommes et la planète qui seront les objectifs recherchés.